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Economie

Consommation - Les prix du carburant maintenus

20/04/2022 02:45 © Moov
 
Un véritable tour de force. Alors que beaucoup spéculaient sur une hausse des prix du carburant, fixés à leur niveau depuis le 20 juin 2019, voilà que Jean Baptiste Olivier, directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures, OMH, vient de couper cours à toutes ces projections. « Les prix à la pompe demeurent et restent inchangés. Du moins dans l’immédiat. Nous avons des stocks pouvant couvrir les besoins de la consommation pour vingt et un jours » a-t-il assené au cours d’une conférence de presse tenue hier . Même si les cours du baril du pétrole sur le marché international grimpent autour des 110 dollars. Et que le dollar frappe aux portes des 4000 ariary sur l’échelle des valeurs du Marché interbancaire de devises, MID, aucune révision à la hausse n’est envisagée.
Il se peut que cette hésitation ait des répercussions sur les actuelles approches du régime vers le Fonds monétaire international, FMI, sensible et susceptible sur l’application ou non de la vérité des prix du carburant. La situation économique, sociale e t poli tique qui prévaut impose aux autorités la plus grande prudence dans leurs prises de position. La grogne de ceux qui voulaient piétiner les jardins du parc botanique d’Ambohi­jatovo, lundi, atteste que tout peut basculer dans le chaos pour des broutilles. Le pouvoir d’achat des Malgaches, déjà précaire, a été fragilisé par la crise sanitaire et les dégâts cycloniques.
Jean-Baptiste Olivier reconnaît « qu’au mois de mars, l’écart entre les prix réels et ceux affichés était de 600 ariary par litre. Un gap pouvant atteindre les 900 ariary suivant les fluctuations des paramètres du moment considéré ». Ce gel des prix augmente le passif des pétroliers dans les 100 milliards d’ariary. « Mais les pétroliers aussi doivent des taxes, des redevances et des impôts à l’État. D’où la nécessité de poursuivre les négociations » tenait-il à souligner.
Le FMI a fixé un plafond pour ces fonds alloués aux pétroliers. Victimes d’une double peine. Contraints de geler les prix du carburant et approvisionner, au passage, la Jirama sous forme de réquisition. Qui accapare 7à 10% du marché local. Seule consolation pour eux, la consommation au premier trimestre a augmenté de 15%, quand elle avait reculé de 30% l’an passé pour la même période considérée.
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