Transport aérien - Les compagnies locales mises au pas
Passé sous examen, des manquements au règlement aéronautique ont été relevé chez certaines compagnies. L’aviation civile interpelle au respect des normes.
Optimisation de la sécurité. C’est dans cet ordre que l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) a lancé un audit sur le plan technique auprès de quelques compagnies aériennes malgaches. « Des défaillances, tant techniques qu’humaines pouvant nuire à la sécurité ont été constaté chez trois compagnies. Des lacunes qui ont été exposés à ces compagnies afin que ces dernières puissent corrigés leurs défauts », annonce Tovo Ramaholimihaso Rabemanantsoa, directeur général de l’ACM. La Trans Océan Airways, Air Madagascar ou encore Madagascar Airways ont été cités parmi ces compagnies défaillantes sur quelques points techniques. Selon les responsables de l’aviation civile, un délai, correspondant à chaque point de défaillance, a été imparti à ces compagnies de façon à permettre à ces dernières de s’améliorer et écarter tout risque de suspension d’activité. « Le cadre régissant l’aviation civile est défini selon le RAM ou règlement aéronautique malgache. Il y a eu un manquement à ce règlement de la part de ces compagnies qui ont été constaté durant les audits qui sont encore en cours. Il s’agit pour l’ACM d’accompagner ces compagnies dans la correction de ces erreurs », rajoute le directeur général de l’ACM.
Le règlement aéronautique englobe plusieurs rubriques dont, entre autres, les licences du personnel de chaque compagnie, l’exploitation technique des aéronefs, les assistances en escale, les services de navigation aérienne ou encore la navigabilité des aéronefs. Les trois compagnies concernées ont ainsi manqué au respect d’une de ces rubriques.
« Comme c’est un audit technique sur le plan de la sécurité de tous. Nous ne sommes pas en mesure de dévoiler précisément les défaillances constatées sur chacune de ces compagnies. Cependant, ce n’est pas parce qu’il manque une pièce négligeable à une voiture que cette dernière doit directement être interdite de rouler. Le propriétaire pourra toujours réparer ou remplacer cette pièce », rassure Tovo Ramaholimiaso Rabemanantsoa. Une façon pour ce responsable d’écarter, pour le moment, les risques que ces compagnies se voient retirer leurs certificats en tant que transporteur aérien (CTA) ou encore leurs licences d’exploitation respectives. Ces certificats donnent aux compagnies aériennes concernées l’autorisation de faire voler leurs avions, tandis que les licences d’exploitation leur permettent de transporter des passagers.
Les compagnies peuvent ainsi se rassurer sur le fait que les suspensions de leurs autorisations ne sont pas imminentes. Sous conditions de respecter les recommandations émanant de l’aviation civile sur les corrections à effectuer tant au niveau technique que sur le plan des ressources humaines au sein mêmes de ces compagnie.