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Economie

Madagascar veut améliorer le climat des affaires

05/11/2019 21:06 © Moov

 

Madagascar a légèrement régressé dans le classement Doing Business de la Banque mondiale. Bien qu’elle stagne à la 161ème place sur 190 pays, comme en 2019, son score sur la facilité à faire des affaires a quelque peu baissé, passé de 48.84 à 47.7. Pourtant, l’ambition du Président Andry Rajoelina est d’aller très vite, et d’attirer un maximum d’investisseur pour l’émergence du pays. L’Economic development board of Madagascar (EDBM), ainsi que le ministère de l’industrialisation, du commerce et de l’artisanat veulent s’attaquer là où le bât blesse. Ils ont mené des études portant sur l’amélioration du climat des affaires dans le pays.

« Ces études ont été menées à l’initiative du secteur privé. L’indice Doing Business servira d’indicateur aux investisseurs. Plus, le classement est dans le rouge, plus ils hésitent à investir au pays. C’est pourquoi, nous avons décidé d’identifier les réformes à faire dans l’amélioration du climat des affaires dans la grande île », souligne Andry Tiana Ravalomanda, directeur général de l’EDBM hier au siège de la Banque mondiale à Anosy.

L’étude Doing Business a permis d’identifier des réformes à court, moyen et long terme portant sur les procédures administratives et sur les règles encadrant les activités des entreprises. Pour que le pays réussisse à se hisser au rang des meilleures économies africaines, des recommandations ont été faites.

Le raccordement en électricité, l’un des indicateurs qui plombe le classement de Madagascar avec un délai de traitement de 450 jours, la Jirama joue un rôle important pour renverser la vapeur. La compagnie nationale de distribution d’eau et d’électricité doit, dans le court terme, améliorer la transparence et la communication avec les usagers, maîtriser le délai de raccordement à l’électricité. Il faut que la Jirama traite rapidement les dossiers de demande en souffrance.

D’autres recommandations évoquent le rétablissement de la délégation de signature pour le greffier à l’EDBM. Cela évite la navette vers le greffier central du Tribunal du Commerce pour signature lors de la création d’entreprise. La dématérialisation des procédures de création d’entreprise via un guichet unique en ligne était aussi conseillée. L’utilisation d’un identifiant unique pour l’enregistrement commercial, et qui sera utilisé par les autres autorités fiscales ou sécurités sociale était évoquée.

« L’important pour nous est l’application de ces réformes pour que cela puisse se ressentir au niveau du secteur privé », souligne Andry Tiana Ravalomanda. Plusieurs entités sont concernées par ces réformes. Mais il faut mettre en place un plan d’action détaillé avec un agenda et des responsabilités claires. « La volonté politique ainsi que l’octroi de moyens techniques et financiers sont essentiels pour que les équipes techniques puissent procéder à une mise en œuvre et un suivi efficaces des réformes prioritaires », recommande la banque mondiale.

Lova Rafidiarisoa

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