Loi sur les investissements : Refonte réclamée par le FIVMPAMA
Les investisseurs étrangers sont les seuls avantagés par la loi sur les investissements votée en 2008, selon le FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy). Ce groupement vient d’élire ses nouveaux membres de bureau permanent.
Ils ne réclament pas une faveur spéciale ! Les membres du FIVMPAMA exigent un traitement égalitaire, entre les investisseurs étrangers et les investisseurs malgaches. « La loi sur les investissements a été adoptée en 2008, mais son Décret d’application n’est pas encore sorti. Aujourd’hui, 10 ans plus tard, cette loi est dépassée. De plus, seuls les investisseurs étrangers sont avantagés par cette loi, alors qu’il y a les investisseurs malgaches. Bien qu’ils n’ont pas de sommes astronomiques à investir, ces derniers contribuent à la création d’activités productives, développent l’économie et créent des emplois. Il faut voir, quels sont les avantages, les facilitations, les mesures d’incitation pour ces investisseurs malgaches qui veulent créer des entreprises, des industries », a soutenu le nouveau président du groupement, Andrianavalomanana Razafiarison. Il a cité l’exemple des allègements fiscaux, des exonérations d’impôts et taxes, etc. qui devraient être appliqués pour tous, mais non pas uniquement pour les investisseurs étrangers.
Défavorisés. Dans les pays émergeants, la production locale est favorisée, par rapport aux produits importés. Ce qui n’est pas le cas pour Madagascar. Au contraire, si les consommateurs consomment plus de produits importés, c’est parce que les produits locaux ne sont pas suffisants et ne sont pas compétitifs, d’après les explications du FIVMPAMA. « Souvenez-vous qu’auparavant, notre pays exportait du sucre, du riz, des produits textiles, de l’habillement, etc. Aujourd’hui, on importe tout cela, pour développer les autres économies et pénaliser la nôtre. Il faut appuyer le secteur productif. Des facilitations sont nécessaires pour l’acquisition de matériaux de production. Il faut limiter les produits qui créent des distorsions sur le marché local. La plupart des cas, ce sont des produits dont nous n’avons même pas besoin. Du pur gaspillage pour les consommateurs. A titre d’exemple, nous voyons des drapeaux en plastique vendus partout pour la fête nationale. Pourquoi importer, alors qu’on a des producteurs locaux. Il faut favoriser ces producteurs, au lieu d’importer », a martelé le président du FIVMPAMA. En effet, ce groupement réclame de la part de l’Etat, un protectionnisme intelligent, pour favoriser la production locale, indispensable pour améliorer le revenu national. Ils ont évoqué l’importance du Programme Fihariana, initié par l’Etat. D’après la déclaration faite hier, le FIVMPAMA émettra des propositions pour la refonte de la loi sur les investissements.
Antsa R.