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Economie

Transport aérien - Le sort d’Air Madagascar statué sous peu

27/06/2019 03:59 © Moov

Le divorce entre les deux compagnies s’annonce difficile. Le tribunal décidera de qui va payer les pots cassés la semaine prochaine.


Quatrième audience pour mardi. L’annonce a été effectuée par Besoa Razafimaharo, avant-hier à Ivato en marge de l’inauguration du nouveau lounge VIP de la compagnie Tsaradia. « Trois audiences ont été effectuées depuis le mois de novembre de l’année dernière sans que le tribunal de Paris ne puisse parvenir à un résultat palpable sur cette affaire. Nous campons sur notre position par rapport à quelques points que nous qualifions d’injustes dans les requêtes déposées par Air France à notre encontre. On verra la suite mardi », soutient le directeur générale de la compagnie nationale. La source du conflit s’explique, entre autres, sur le montant des loyers de deux Airbus A340 loués par Air France depuis 2012.

Les deux appareils qui relient notamment Antana­narivo à Paris, coûtent quelque 500 000 dollars par mois sans pour autant contribuer à la pleine performance de la compagnie nationale. «La valeur de ces deux airbus était de 67 millions de dollars dans le contrat initial. Depuis nous avons pu rembourser 43 millions de dollars plus 12 millions de dollars d’intérêt. Il nous reste alors 24 millions de dollars à payer pour ces aéronefs. Le coût d’exploitation élevé de ces derniers nous a alors poussé à opter pour les Airbus A-330 qui nous auraient permis d’économiser plus de 6 millions de dollars annuels. D’où la négociation avec Air France pour obtenir les titres de propriété des A-340 afin que nous puissions les revendre dans le but de renouveler la flotte avec des avions plus rentable. Une requête qu’Air France a acceptée en mettant toutefois une conditionnalité à laquelle nous ne pouvions nous soumettre », ajoute Besoa Razafi­maharo. Conditionnalité inscrite dans l’annexe H du contrat initial stipulant qu’Air Madagascar se devait de verser un acompte de 21 millions de dollars en plus des intérêts et correspondant à la remise à en état des deux aéronefs à une potentielle « mi-vie ».

Clause qui « n’a pas lieu d’être dans la mesure où l’accord parlait de vente et non de location » argue le directeur général d’Air Madagascar qui évoque la position de faiblesse de la compagnie à l’époque de la signature dont Air France a profité pour conclure la vente. Par ailleurs, la compagnie nationale avance que son homologue français lui doit aussi près de 19 millions de dollars qu’elle compte récupérer grâce à ce procès afin de compléter le reste à payer pour acquérir définitivement les deux Airbus.

« Ces 19 millions correspondent aux réserves de maintenance qu’Air Madagascar a versés petit à petit à la compagnie française depuis 2012 en garantie de la prévision des éventuelles grosses réparations pouvant survenir à ces deux avions » détails Besoa Razafimaharo. Les contrats sur ces aéronefs s’achèveront respectivement en octobre de cette année et en juin de l’année prochaine. Jusque-là, si le procès penche en faveur d’Air Madagascar, la priorité restera alors le remplacement de ces avions contre des appareils plus rentables à l’exploitation.

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