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Economie

Lourdeur administrative : Le secteur huile essentielle en difficulté

03/06/2019 02:17 © Moov

Un cri d’alarme. Les exportateurs d’huile essentielle hausse leur ton devant la lourdeur administrative. Depuis plus d’un mois, ils sont dans l’incertitude d’honorer les commandes de leur client. Pour cause, le traitement de dossiers, principalement l’obtention de visa d’exportation au niveau du ministère de l’environnement traine. « Les exportateurs ayant déposé leur dossier au niveau de ce département n’ont récupéré qu’après trois semaines, si normalement, le délai la durée de traitement était de 48 heures à 72 heures », déplorer Nirina Olivier Rakotoson, président du groupement des exportateurs d’huiles essentielles, extraits et oléorésines de Madagascar (GEHEM) samedi devant la presse.

De ce fait, les exportateurs affichent leur crainte de la perte de compétitivité pour l’ensemble de la filière. La crédibilité de Madagascar y va ainsi. Le respect de délai de livraison est dans l’incertitude. « Des exportateurs ont vu l’annulation des commandes. Nos productions tournent en ce moment au ralenti. Et par conséquence, la filière enregistre des pertes de chiffres d’affaires d’environ 8 à 10 millions de dollars par mois » révèle cet opérateur économique.  

Pourtant, c’est une filière qui participe beaucoup au renflouement de la caisse de l’Etat. C’est l’une des principales sources de devises pour le pays. En 2018 par exemple, l’exportation d’huiles essentielles a généré une rentrée de devise d’une valeur de 104 millions de dollars. A cela s’ajoute une taxe liée à l’exportation de 1,6%. La filière verse dans la caisse du ministère de l’Environnement près de 1,5 millions de dollars, selon les informations fournies par le groupement. Les industries spécialisées dans la parfurmerie, l'arôme alimentaire, la pharmaceutique, l'aromathérapie et le cosmétique sont les principaux consommateurs des huiles essentielles.

A noter que le GEHEM regroupe en son sein plus d’une cinquantaine d’opérateurs œuvrant dans la filière. Pas n’importe quel opérateur. « Nous exigeons des engagements auprès de nos membres des activités de reboisement. Déjà le groupement s’est engagé à reboiser 100 000 pieds par an. A long terme, nous avons prévu d’augmenter ce nombre en fonction de la croissance de notre activité et l’augmentation des membres », a fait savoir Nirina Olivier Rakotoson. 

Les opérateurs de cette filière collaborent énormément avec des paysans producteurs, afin de s’approvisionner en matière première. 

Lova Rafidiarisoa

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