Loi de finances 2019 - Priorité aux infrastructures
La loi de finances rectificative est enfin sortie. Les autorités se concentreront surtout sur le volet social et les constructions pour ces prochains mois.
Huit mille milliards d’ariary. C’est le montant total qui sera mobilisé dans le cadre de la mise en œuvre de la loi de finances rectificative de cette année. Ayant reçu l’aval du dernier conseil des ministres par voie d’ordonnance, il aura fallu près d’un mois ainsi qu’une semaine d’analyse en profondeur pour aboutir à la validation de la loi de finances rectificative 2019. Selon le ministère de l’Économie et des Finances, par le biais de la Direction Générale des Finances et des Affaires Générales (DGFAG), le budget de fonctionnement et des investissements avoisine les cinq milliards et demi d’ariary.
Pour ce qui est de l’investissement intérieur, la priorité sera donnée au budget attribué à la construction d’infrastructure avec près de 60% de ce financement intérieur. Pour ce faire, les investissements publics (PIP) seront ainsi revus à la hausse en mettant de côté les dépenses de fonctionnement de l’administration qui aura été revue à la baisse à hauteur de 20% tandis que celui du gouvernement est resté à 6%. Ainsi, le volet social dans cette rectification aura une part de 14% sur le budget total même si cette loi rectificative garde le même taux de croissance de 5,2% inscrit dans les lois de finances depuis 2018. Il en est de même sur la stagnation du taux d’inflation à 6,8%.
« Face aux priorités de développement, la réalisation de plusieurs travaux est prévue par la LFR 2019, entre autres, les réhabilitations des routes nationales 44, 5A, 5, 9, 13 et la construction du flyover, la construction de quatre grandes universités ainsi que le démarrage de la création de la nouvelle ville Tanamasoandro feront alors partie des priorités du gouvernement sans oublier la fameuse question de la hausse du salaire minimum d’embauche à deux cent mille ariary et la non-imposition des salaires de moins de trois cent cinquante mille ariary ou encore certaines mesures radicales à l’image du paiement obligatoire des arriérés des ministères et des institutions pour leur consommation en eau et en électricité auprès de la Jirama», annonce le ministre de l’Economie et des Finances.
Une façon pour le ministère de rassurer sur l’effectivité des changements pour qu’ils impactent directement au bien-être de chaque citoyen. Par ailleurs, en matière de sécurité, la LFR prévoit également l’équipement des forces de l’ordre, le déploiement des agents dans les zones rouge.
Tandis que l’aménagement de plus 50 000 hectares de zone irrigués sera aménagé pour booster la production agricole dans le secteur rizicole. Pour accompagner ces réalisations, les recettes fiscales seront alors réévaluées à près de six milliards d’ariary. Grâce à ces modifications, les autorités évaluent ainsi une réalisation d’économie de près de quarante-huit milliards d’ariary sur le budget de l’État sur cette loi de finances rectificative 2019.