Le Boeing d'Ethiopian Airlines a déjà effectué la ligne Tana - Addis-Abeba
Une quarantaine de passagers des vols Tana/Addis-Abeba d’Ethiopian Airlines ne se sont pas présentés aux enregistrements après le crash de dimanche.
Le crash dimanche du vol ET 302 de la compagnie Ethiopian Airlines saisi d’émoi et d’inquiétude certains passagers en partance d’Antananarivo. Dimanche après-midi, après l’accident aérien ayant fait cent cinquante-sept morts, appartenant à trente-cinq nationalités, une vingtaine de passagers ne se sont pas présentées à l’enregistrement du vol Tana Addis-Abeba de la compagnie. Le même scenario a été constaté le lendemain. Une vingtaine d’autres passagers « now show » ont été relevées. D’autres personnes listées ont pour leur part demandé des remboursements de billets.
La compagnie effectue des liaisons quasi-quotidiennes entre Madagascar et l’Ethiopie. Les informations communiquées révèlent que le Boeing 737 Max 8 qui s’est écrasé a déjà maintes fois effectué des liaisons entre Antananarivo et Addis-Abeba, mais aucune anomalie n’a été signalée.
Dimanche, il a quitté Addis-Abeba pour rallier Nairobi sur le numéro de vol ET 302 lorsque le pire s’est produit quelques minutes après le décollage. Le drame n’a fait aucun survivant.
Cinq jours après le meurtrier accident aérien, les boîtes noires de l’avion ont été envoyées en Europe pour analyse. Le pays où le travail sera effectué n’est pas encore en revanche déterminé, a indiqué Asrat Begashaw, porte-parole d’Ethiopian Airlines.
Le crash survenu dimanche a par ailleurs de quoi réveiller les morts. Lors d’un entretien à la méga-groupe de média américain CNN mardi soir, le président directeur général d’Ethiopian Airlines, Tewolde GebreMariam, a soulevé des similarités entre la catastrophe survenue dimanche, et celle de Lion Air en octobre 2018. Les deux appareils qui se sont abîmés sont tous des Boeing 737 Max 8. En saisissant la balle au bond, il souligne que les pilotes aux commandes de l’avion d’Ethiopian Airlines venaient de recevoir une nouvelle formation spécifique au 737 MAX 8, suite à l’accident de Lion Air.
En faisant la lumière sur le crash du 737 MAX 8 de Lion Air, les enquêteurs se sont focalisés sur les sondes d’angle d’attaque (AOA), reliées au système de stabilisation de l’avion (MCAS). Une défaillance de ces instruments, permettant de faire piquer l’appareil au lieu de le cabrer provoquant une appréciation erronée du décrochage de l’avion a été soulevée. Pour les deux accidents, le drame est survenu quelques minutes après le Take Off et leurs trajectoires étaient en dents de scie. Une vague d’interdiction de vols aux Boeing 737 MAX 8 et MAX 9 fait jaser après cette série d’accident. De par l’Agence Européenne de Sécurité Arienne (AESA), la France, le Royaume-Uni et de l’Allemagne, ont suspendu l’utilisation des appareils en question, qu’ils soient à destination, au départ, ou à l’intérieur de l’Union Européenne, et que les compagnies soient européennes ou non.
Une dizaine de compagnies aériennes, dont Ethiopian Airlines, ont actuellement décidé d’immobiliser leurs 737 MAX. Malgré la forte pression internationale, les Etats Unis n’adhèrent pas pour leur part l’interdiction de vol des 737 MAX 8, l’un des derniers nés de constructeur américain Boeing, lancés dans le ciel depuis moins de deux ans pour assurer des vols commerciaux. Version remotorisée du best-seller 737, le MAX 8 et MAX 9 étaient bien partis pour être le fleuron de Boeing.