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Economie

Rivo Rakotondrasanjy - « Boostez le textile pour nous en sortir »

14/01/2019 21:00 © Moov

L’Administrateur du Fivmpama n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer la passivité de l’état dans la prise de décisions stratégiques de développement économique.


Sine qua none. Une croissance économique tirée par le secteur secondaire.  C’est le seul moyen pour parvenir à un réel décollage économique. « Les régimes qui se sont succédé ont négligé ce secteur qui ne représente alors que 5 % de l’ensemble des entreprises formelles existant dans le pays. Pourtant, seul le secteur secondaire peut créer assez d’emplois. Le tissu économique malgache est composé à 99% d’entreprises individuelles de forme Sarl ou Sarlu, donc de Très petites, Petites et moyennes entreprises (TPE-PME), donc très peu de Sociétés anonymes », explique Rivo Rakotondrasanjy, opérateur économique, administrateur du Fivmpama et vice-président de l’Alliance pour l’Industrialisation durable de Madagascar (AIDM).
Le prochain régime, d’après lui, doit déjà posséder des solutions sur comment développer cette catégorie d’entreprises et quoi faire pour booster les TPE-PME. 60 % des activités se consacrent soit au textile et habillement, soit à l’artisanat. « Aussi, les potentialités du pays dans le développement textile s’avèrent-ils à être reconsidérées pour un résultat rapide et durable », propose l’opérateur. L’exploitation du coton est ainsi à réétudier sérieusement avec une stratégie efficace d’accompagnement de l’existant actuel.
<strong>Surtaxe</strong>
« Des unités de filature, de tissage et de  teinture sont à mettre en place rapidement pour que notre coton ne s’exporte plus à l’état brut mais produit ainsi des valeurs ajoutées considérables», ajoute Rivo Rakoton-drasanjy.
La dextérité malgache en la matière n’est plus à démontrer mais exige des mesures strictes d’accompagnement, telles la formation, la disponibilité en énergie et d’autres infrastructures. « C’est désolant de voir que les matières premières utilisées par nos zones franches sont encore importées, traitées localement pout être réexportées par la suite. Nous avons même préconisé jusqu’à interdire l’exportation des matières brutes sinon de les surtaxer », avance l’administrateur.
« Nous attendons tous un état fort et intelligent  avec ce nouveau régime», continue-t-il.
Regrouper le ministère de l’Industrie et du développement du secteur privé, le ministère du Commerce et celui de l’artisanat en un seul département est proposé pour plus de fluidité d’interventions et de synergie d’activité. La qualité de la composition du prochain gouvernement est vivement attendue par le secteur privé. « Celui-ci doit faire mieux que le précédent en termes de propositions de lois. Des lois utiles et permettant de toujours avancer rapidement », insiste-t-il. « La Loi sur le développement industriel de Madagascar (LDIM), votée en 2017, n’est toujours pas accompagnée d’un décret d’application jusqu’ici», fait-il remarquer.  L’état doit soutenir le secteur privé dans la facilitation juridique et financière, dans la mise en place d’infrastructures. Le baromètre de l’industrialisation de décembre 2018 indique que l’insécurité demeure la principale préoccupation des opérateurs privés. Une tâche qui incombe encore sans conteste, à l’État.

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