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Economie

SAMIFIN : Le nombre des déclarations d’opérations suspectes en hausse

18/06/2018 21:00 © Moov

Les acteurs économiques seraient de plus en plus impliqués dans la lutte contre le blanchiment de capitaux. Le nombre de déclarations d’opérations suspectes reçues par le service de Renseignement financier ne cesse d’augmenter

Les campagnes de sensibilisation semblent bien porter leurs fruits pour le Service de renseignement financiers (SAMIFIN). Le nombre de déclarations d’opérations suspectes (DOS) a connu une hausse, allant d’une centaine de dossiers auparavant à plus de 300 DOS, l’année dernière. Ceci, d’après le rapport du directeur général de cette structure nationale de lutte contre le blanchiment de capitaux, Boto Tsara Dia Lamina, hier.

Cette tendance positive s’est poursuivie, car si ce n’est que pour le premier trimestre de cette année, le SAMIFIN a reçu 77 dossiers dont 24 DOS et 36 déclarations de transaction en cash. «Une tendance qui démontre l’implication de ces entités déclarantes à savoir, les banques, les bureaux de change ou encore les assurances», a-t-il précisé.

La lutte contre le blanchiment est pourtant loin d’être gagnée. La capacité des autorités judiciaires dans le traitement des dossiers qui leur sont transmis fait encore défaut. En 2016, seuls quatre sur les 116 dossiers transmis au parquet ont été traités, sans avoir abouti à des condamnations. La situation ne s’est pas améliorée l’année dernière. Le SAMIFIN espère donc que le Pôle anti-corruption (PAC) récemment mis en place sera en mesure de traiter convenablement ces DOS.

SENSIBILISATION

En tout cas, la sensibilisation des acteurs du système de lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme se poursuit. Après ceux de Fianarantsoa, Toliara et Mahajanga, c’était au tour des autorités judiciaires d’Antsiranana de bénéficier d’une formation sur les dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Une formation qui leur était dispensée avec les banques, les assurances, les casinos, ainsi que les opérateurs économiques de cette localité.

Cette campagne de sensibilisation entre d’ailleurs dans la stratégie mise en œuvre par le SAMIFIN pour sortir Madagascar dans la liste des pays soumis au mécanisme dit de «suivi renforcé» par le Groupe d’action financière (GAFI). Ce dernier impliquant des pays où le degré de conformité technique du système de lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme et l’efficacité de ce système n’est pas encore satisfaisants.

RADO ANDRIAMAMPANDRY

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