Nouvelle découverte - L'épave d'un navire pirate intact mise au jour près de l'île Sainte-Marie
Une mission internationale d'archéologues, dirigée par Jean Soulat, chercheur français du CNRS, a récemment révélé une découverte exceptionnelle : l'épave parfaitement conservée d'un navire pirate, datant de la fin du XVIIe siècle, près de l'île Sainte-Marie.
Échange maritime
Cette trouvaille, rapportée par divers médias dont viralmag.fr, Science et Avenir et Le Figaro, marque une étape majeure dans la compréhension de l'histoire maritime. L'expédition, menée par une équipe de spécialistes du CNRS de Caen, a débuté ses recherches fin août 2024 aux abords de l'Îlot-Madame, non loin de la célèbre île Sainte-Marie. Guidés par des découvertes préalables de céramiques chinoises, de poteries et de vestiges de structures, les archéologues ont étendu leurs investigations à la baie d'Ambodifotatra. C'est là qu'ils ont repéré les premiers signes de l'épave grâce à des équipements de pointe de plongée sous-marine. Jean Soulat, dans une publication de l'Université de Caen, a souligné l'importance de cette découverte en identifiant la coque en tek du navire, probablement fabriqué en Asie du Sud-Est. Cette confirmation enrichit la connaissance des échanges maritimes et des routes commerciales de l'époque.
Impacts
En parallèle, les chercheurs ont également mis au jour sur terre un comptoir de contrebande, enrichi de nouvelles trouvailles telles que des morceaux de porcelaine chinoise et de céramique malgache. Cette installation terrestre éphémère, probablement utilisée comme base par les flibustiers, atteste de l'activité intense des pirates dans la région. La découverte de fragments de poteries locales associées à la porcelaine chinoise suggère une collaboration entre les pirates et les communautés locales, mettant en lumière des aspects jusqu'alors méconnus de l'histoire maritime de Madagascar. L'équipe d'archéologues, après des années de recherches soutenues, célèbre cette neuvième épave de navire pirate identifiée dans le monde, un témoignage tangible de l'âge d'or de la piraterie. Cette découverte renforce non seulement la compréhension des stratégies de navigation et des activités de contrebande mais également l'impact culturel et économique des flibustiers sur les régions côtières.
