Pays les Moins Avancés : Un sommet en Zambie pour accélérer le développement durable
Lusaka accueille depuis le 1er avril la troisième édition du Forum sur l’avenir des Pays les Moins Avancés (PMA). Cette rencontre, soutenue par l’ONU et le gouvernement finlandais, réunit des décideurs politiques, des chercheurs et des représentants du secteur privé pour discuter des stratégies permettant aux PMA de renforcer leur résilience face aux crises économiques, climatiques et sociales. Madagascar, en tant que PMA, est particulièrement concerné par ces enjeux.
Résilience et développement durable
Pendant trois jours, les participants au forum de Lusaka échangent sur les solutions permettant aux PMA de surmonter les défis structurels et environnementaux. L’événement, qui rassemble une cinquantaine de pays, met l’accent sur l’innovation et la coopération internationale pour favoriser un développement durable. Les discussions portent sur plusieurs thématiques importants, notamment l’agriculture intelligente face au climat, l’intégration durable des ressources en eau et en énergie, ainsi que l’égalité des sexes. Cette édition s’inscrit dans le cadre du Programme d’action de Doha (PAD), adopté en 2022. Elle répond plus particulièrement à sa priorité 5, qui vise à renforcer la résilience des PMA face aux crises mondiales, aux catastrophes naturelles et aux difficultés économiques. La Haute-Représentante de l’ONU pour les PMA, Rabab Fatima, a souligné que la tenue du forum dans un PMA constitue une opportunité unique pour mobiliser un soutien international renforcé en faveur des pays les plus vulnérables.
Madagascar, un PMA confronté aux changements climatiques
Madagascar figure parmi les pays les plus vulnérables aux changements climatiques, avec des événements météorologiques extrêmes tels que les cyclones, les sécheresses et les inondations. L’irrégularité des précipitations compromet la sécurité alimentaire et l’économie locale, notamment dans le secteur agricole. À ces difficultés s’ajoute une capacité limitée à mobiliser des ressources financières, ce qui entrave les efforts de développement et de résilience. Le forum de Lusaka met en avant la nécessité de plus de soutien aux PMA comme Madagascar, afin de leur permettre d’accéder aux financements internationaux et de renforcer leurs capacités d’adaptation face aux crises. La question des ressources est au centre des débats, avec un dialogue de haut niveau consacré aux stratégies de financement du développement durable.
Les discussions du forum accordent une place importante au secteur privé, considéré comme un acteur clé de la transformation économique des PMA. Une session dédiée permet d’examiner les moyens par lesquels les entreprises peuvent contribuer à l’industrialisation verte, à l’économie circulaire et au renforcement des chaînes d’approvisionnement durables. L’égalité des sexes est également intégrée aux débats, avec un accent particulier sur l’importance de la participation des femmes et des filles à la planification du développement durable. Cette approche vise à garantir des solutions inclusives et adaptées aux réalités des PMA.
