Rapport Planète Vivante 2024 : WWF Madagascar intensifie ses efforts pour sauver la biodiversité
La planète fait face à une double crise sans précédent : la perte accélérée de biodiversité et le changement climatique. Selon le Rapport Planète Vivante 2024 qui vient de sortir, la biodiversité mondiale a chuté de 73 % entre 1970 et 2020, avec une baisse alarmante de 4 % en seulement deux ans.
Madagascar, riche d’un patrimoine naturel unique, subit de plein fouet cette dégradation. Ses récifs coralliens, qui assurent la subsistance de trois millions d’habitants du littoral, sont gravement menacés par le réchauffement des océans et l’impact des activités humaines.
Des objectifs concrets pour 2025
Face à cette urgence écologique, WWF Madagascar se mobilise avec des objectifs ambitieux pour 2025. L’organisation veut faire des communautés locales des acteurs centraux de la conservation en visant à ce que 50 % des ménages qu’elle soutient s’engagent dans des chaînes de valeur durables. La filière bois-énergie, essentielle pour de nombreuses populations, doit également être transformée pour limiter la déforestation et préserver les écosystèmes. Parallèlement, WWF intensifie ses initiatives en faveur de l’économie verte et bleue afin de protéger les écosystèmes terrestres et marins.
Dans le Rapport Planète Vivante 2024, WWF Madagascar expose sa stratégie en s’appuyant sur quatre piliers fondamentaux pour inverser la perte de biodiversité. D’abord, le renforcement de la gestion intégrée des paysages et l’amélioration des stratégies de conservation. Ensuite, la promotion d’alternatives économiques durables pour améliorer la résilience des communautés locales. Le troisième axe vise à inscrire la nature au cœur des politiques publiques et des décisions nationales. Enfin, le dernier enjeu consiste à démontrer la viabilité économique et environnementale d’une économie verte et bleue, garantissant un développement durable à long terme.
Rapport Planète Vivante, un appel à la mobilisation
Nanie Ratsifandrihamanana, directrice de WWF Madagascar, souligne l’urgence d’une mobilisation collective face à la dégradation accélérée des écosystèmes terrestres et marins du pays. « La conservation n’a jamais été aussi cruciale. WWF ne peut agir seul, mais nous concentrons nos efforts sur des zones à forte biodiversité. Si elles sont protégées et gérées durablement, elles peuvent devenir de véritables moteurs de développement pour Madagascar », a-t-elle affirmé dans la dernière édition du Rapport Planète Vivante 2024.Madagascar à un tournant décisif.
Signataire du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, Madagascar doit accélérer ses actions pour atteindre ses engagements d’ici 2030. Réduire la surconsommation, mettre fin aux pratiques destructrices et orienter les financements vers des solutions respectueuses de l’environnement sont des étapes incontournables pour inverser la tendance. Les cinq prochaines années seront cruciales pour préserver les écosystèmes de Madagascar et assurer la pérennité de ses ressources naturelles. Ainsi, le Rapport Planète Vivante 2024 rappelle l’urgence d’agir dès maintenant.