Journée mondiale de l’enfance : Mahajanga, sous la gouvernance symbolique d’Olgina
La Journée Mondiale de l’Enfance, célébrée le 20 novembre 2024, a été marquée par diverses activités à Mahajanga et Antananarivo. Ces événements, organisés par le Ministère de la Population et des Solidarités en partenariat avec l’UNICEF et la Plateforme de la Société Civile pour l’Enfance (PFSCE), ont souligné l’importance des droits de l’enfant tout en rappelant les nombreux défis auxquels ils font face à Madagascar.
Des initiatives inclusives
À Mahajanga, la célébration s’est déroulée sous le thème « Ensemble, regarder l’avenir pour et avec les enfants ». Parmi les moments forts, Olgina, une jeune fille de 14 ans atteinte d’albinisme, a assumé symboliquement le rôle de gouverneure de la région Boeny. Pendant une journée, elle a présidé une réunion régionale et visité un centre éducatif inclusif, mettant en avant la capacité des enfants à participer activement à la prise de décisions. Par ailleurs, des ateliers participatifs de dessin ont permis à des enfants de créer collectivement quatre fresques sur des thèmes comme le changement climatique, l’éducation, et l’accès à la santé. Ces activités ont offert une plateforme pour exprimer leurs aspirations et leur vision d’un monde meilleur.
En outre, comme chaque année, Madagascar s’est joint à la campagne mondiale “Going Blue”, un geste symbolique pour défendre les droits des enfants. À Mahajanga, le grand baobab a été illuminé en bleu, tandis que l’Allée des Baobabs à Morondava suivra cet exemple jusqu’au 24 novembre, renforçant la visibilité de cette cause.
Des droits fondamentaux bafoués
À Antananarivo, la Journée Mondiale de l’Enfance a été célébrée au stade Barea Mahamasina, avec la participation de la PFSCE. Lors de son intervention, Maître Maria Raharinarivonirina, présidente de la PFSCE, a salué les efforts de l’État pour promouvoir les droits des enfants, tout en soulignant les défis persistants. Parmi ces défis figurent l’enregistrement civil, qui reste inaccessible pour de nombreux enfants malgaches, les privant de droits fondamentaux comme l’éducation et la santé. La question des enfants de rue a également été mise en avant, avec une lettre adressée au président Andry Rajoelina pour attirer l’attention sur leur situation critique.
Christine Jaulmes, représentante de l’UNICEF, a rappelé que la Journée Mondiale de l’Enfance n’est pas uniquement une célébration, mais aussi une occasion de réaffirmer les responsabilités envers les enfants. En cette journée marquant l’anniversaire de la Convention des Droits de l’Enfant, adoptée en 1989 et ratifiée par Madagascar en 1991, l’importance de bâtir un avenir où chaque enfant peut réaliser son plein potentiel a été réaffirmée.