Slam - Un poème collectif face à la crise
Madagaslam invite chacun à écrire deux vers pour composer une œuvre commune
Ecrire pour traverser la tourmente
Les périodes troublées peuvent alimenter la peur, mais elles nourrissent aussi la création. C’est dans ce climat que Madagaslam, collectif dédié au slam et à la poésie, propose un projet singulier : rassembler les mots de chacun pour construire un poème à plusieurs voix. L’association invite les habitants de Madagascar, mais aussi ceux de la diaspora et d’ailleurs, à envoyer deux vers inspirés de la situation actuelle du pays. « Si ce que nous vivons vous touche, exprimez-le », peut-on lire sur la page Facebook de Madagaslam. Peu importe la langue, avec ou sans rimes, l’essentiel est de laisser parler son ressenti.
Une fresque de mots partagés
Le projet, baptisé « Poème collectif », obéit à une règle simple : deux vers par personne, pas un de plus. Si un participant en écrit davantage, seuls les deux premiers seront conservés. L’objectif est d’offrir à chaque contribution la même place, et de composer une œuvre qui reflète la diversité des voix. En réunissant ces fragments d’expériences et d’émotions, Madagaslam entend créer une mémoire poétique de la crise. Au-delà du simple exercice d’écriture, il s’agit d’ouvrir un espace de parole et de partage, où chacun peut se reconnaître et reconnaître l’autre. Par ce geste, la poésie devient un miroir collectif : un moyen d’appréhender la fragilité du moment, mais aussi d’esquisser une forme de résistance, par les mots.