OIF sur Madagascar : Micheline Calmy-Rey, nommée envoyée spéciale
A quelques mois des échéances électorales, la situation politique à Madagascar attire l’attention des organisations internationales. L’OIF renforce son équipe pour suivre le dossier malgache.
L’Organisation internationale de la francophonie a les yeux rivés sur Madagascar. Notamment sur la situation politique qui commence à s’agiter, à quelques mois des élections présidentielles. La semaine dernière, cette organisation internationale a officialisé la nomination de Micheline Calmy-Rey comme « envoyée spéciale pour le suivi de la situation à Madagascar ». Dans le cadre de cette nouvelle mission qui lui est confiée, la suissesse a été reçue par la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, à Paris la semaine dernière. Micheline Calmy-Rey sera alors chargée de guetter l’évolution de la situation dans le pays à l’approche des élections présidentielles prévues se tenir en novembre prochain.
Kosovo
Les tâches qui lui sont attribuées sont à la hauteur des compétences et des expériences de cette diplomate de carrière, rompue aux négociations et aux résolutions de crise. Diplômée en sciences politiques de l’université de Genève, cette dame de 78 ans a une carrière brillante au sein de l’administration suisse et occupait déjà le poste de cheffe de la diplomatie du gouvernement helvétique. Parmi les faits d’armes qui ont marqué son mandat, selon l’université de Genève, on cite, entre autres, « le lancement de l’Initiative de Genève, sa contribution décisive à l’établissement du Conseil des droits de l’homme, à l’indépendance du Kosovo, les médiations entre l’Arménie et la Turquie, la Géorgie et la Russie ainsi que l’adoption d’un troisième protocole additionnel aux Conventions de Genève ».
Financement
L’arrivée de Micheline Calmy-Rey dans le dossier Madagascar renforce, en effet, l’équipe de l’Organisation internationale de la francophonie qui a déjà sa représentation résidente à Antananarivo. La décision de Paris de dépêcher son envoyée spéciale a suscité des questionnements dans le milieu politique local. Cette instance qui regroupe quatre-vingt-huit pays dans le monde entrevoit-elle alors une crise se profiler à l’horizon politique malgache en assignant à une diplomate chevronnée les missions de suivre la situation ? Les chancelleries locales sont d’ailleurs, très attentives et concentrées sur le contexte actuel d’avant-élection. En tout cas, Micheline Calmy-Rey ne sera pas en reste pour aborder, dès son arrivée prévue dans les jours qui viennent, l’épineux sujet du financement des prochaines élections à propos duquel le gouvernement peine toujours à mobiliser les partenaires techniques et financiers pour subvenir aux besoins de la commission électorale.