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Le lucratif marché noir des plantes rares de Madagascar : Un trésor pillé pour des fortunes

01/05/2024 14:18 © Moov.Mg

Des plantes rares, exotiques, provenant de Madagascar et du Mexique, ont trouvé refuge dans les serres du jardin botanique Jean-Marie Pelt dans le Grand Nancy, en France. Mais derrière ce geste salvateur se dessine une réalité obscure, où la nature est sacrifiée sur l'autel du profit.

Un trafic en pleine explosion

Les douanes françaises ont intercepté ces précieuses cargaisons végétales, qui étaient destinées à alimenter un marché noir en expansion. Frédéric Pautz, directeur du jardin botanique lorrain, souligne l'ampleur du problème. Selon lui, il y a un vrai business structuré derrière ce trafic, avec des plantes pouvant coûter 500 à 1.000 euros. Madagascar est l'une des principales victimes de ce pillage botanique. Jean-Michel Doremus, responsable des serres botaniques, déplore l'explosion du trafic dans notre île : « Le trafic à Madagascar semble exploser complètement », selon ses termes. Malgré les risques pour la flore endémique et les vies humaines, ce commerce illicite reste attractif pour ses acteurs, bénéficiant de peines moins sévères que d'autres trafics plus notoires. La demande croissante de ces plantes exotiques alimente ce marché clandestin. Qu'il s'agisse de collectionneurs fortunés ou de particuliers en quête d'originalité, nombreux sont ceux prêts à dépenser des sommes folles pour posséder ces trésors botaniques. Jean-Michel Doremus plaide pour des mesures de conservation « in situ » à Madagascar ou au Mexique.

Des efforts de préservation

En attendant, les jardins botaniques comme celui de Villers-lès-Nancy se trouvent en première ligne pour préserver ces espèces menacées. Cependant, le sauvetage de ces plantes n'est pas sans défis. Leur voyage clandestin les a fragilisées, mettant en péril leur survie. Ces végétaux, âgés de plusieurs décennies, ont besoin de soins délicats pour retrouver leur éclat d'antan. Actuellement, elles sont soigneusement conservées dans une cage, symbole de leur captivité forcée loin de leur habitat naturel. Mais grâce aux efforts des botanistes et des jardiniers, ces espèces pourront peut-être retrouver leur splendeur dans les serres du jardin botanique. En exposant ces plantes jusqu'en janvier lors d’un événement intitulé "Les plantes ont-elles des droits ?", le jardin botanique Jean-Marie Pelt aspire à sensibiliser le public sur les enjeux de conservation et de préservation de la biodiversité. Car derrière chaque plante rare se cache une histoire de pillage, de trafic et de lutte pour la survie d'un patrimoine naturel précieux, dont nous sommes tous les gardiens.

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